Le 6 janvier, Élisabeth Borne, ministre de l’Éducation nationale du gouvernement Bayrou, ultra-minoritaire et illégitime, a adressé ses vœux aux personnels.

Elle y déclare notamment que « ces derniers mois, nous avons aussi fait face à une instabilité politique. Elle a compromis l’adoption du budget de l’Etat, et donc de nos ministères, et freiné certaines réformes. Parmi elles, je sais que certaines n’ont pas été comprises. C’est pourquoi j’aurai à cœur de venir à votre rencontre, de vous écouter, et de poursuivre avec vous le dialogue. ».

Pour la ministre, le problème à l’Éducation nationale ne serait donc pas le manque de personnels comme conséquence des suppressions de postes, ce ne serait pas les classes surchargées, la dégradation continue des conditions de travail du fait du gel du point d’indice et de l’accumulation des mesures attaquant les statuts et missions des personnels…

De même, la cause de « l’instabilité politique », ne résiderait pas dans le coup de force antidémocratique du président Macron qui, refusant d’admettre sa défaite aux élections de 2024, nomme au gouvernement des ministres rejetés par les urnes, mais dans le fait que les salariés ne comprendraient pas les réformes ?
Et pour remédier à cette incompréhension, la ministre prétend aujourd’hui « poursuivre (…) le dialogue » ? Mais de qui se moque-t-on ?

Le dialogue ? Quel dialogue ? Celui par exemple proposé par le Premier ministre Bayrou, avec le soutien du MEDEF, sur la question des retraites ? Pour instrumentaliser les organisations syndicales dans l’unique but de poursuivre sa politique antisociale ? Et pourquoi pas au passage refourguer « la réforme par points » qui conduirait, après le recul à 64 ans, à réduire considérablement le niveau des pensions ?

N’en déplaise à madame Borne, les personnels, comme les 61 % qui souhaitent aujourd’hui la démission de Macron, ont très bien compris que les contre-réformes successives visent à démolir pierre par pierre la moindre conquête sociale (retraites, sécurité sociale, services publics…), afin d’imposer à tous la baisse du « coût du travail » au compte des agences de notation et des marchés financiers.

Ils ne veulent plus de ces passages en force permanents qui fracturent la société et provoquent le chaos. Ils veulent la satisfaction de leurs revendications :
• Abrogation de la réforme des retraites Macron-Borne !
• Augmentation des salaires et du point d’indice : 10 % tout de suite !
• Retrait de toutes les mesures qui détruisent l’École publique, du « choc des savoirs » à la réforme Grandjean des lycées professionnels en passant par l’acte 2 de l’École inclusive, l’acte 2 de l’autonomie et la mise en déficit des universités !
• Annulation de toutes les suppressions de postes et créations de tous les postes nécessaires !

À l’heure où le gouvernement Bayrou – en sursis – annonce un budget d’austérité de 50 milliards d’euros, la FNEC FP-FO entend bien construire avec les personnels la grève jusqu’à satisfaction des revendications !

Retrouvez le communiqué de la FNEC FP-FO : Cliquez ICI

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