Devrions-nous accepter de faire cette rentrée comme si de rien n’était ?
La rentrée scolaire se tiendra cette année dans une situation d’une gravité inédite où, depuis la démission du gouvernement Attal le 16 juillet, le président Macron refuse de prendre en compte le résultat des élections législatives, alors que les salariés se sont massivement rendus aux urnes pour exprimer le rejet de sa politique.
Devrions-nous accepter qu’un gouvernement illégitime maintienne toutes les mesures qui ont été combattues par les personnels et les parents d’élèves (comme « le choc des savoirs »), préparent un nouveau budget d’austérité et organisent cette rentrée scolaire en continuant d’appliquer leurs mesures
de destruction de l’Ecole publique ? Pour la FNEC FP-FO la réponse est bien évidemment non.
De la même manière que les personnels de santé n’acceptent pas la destruction de l’hôpital public et se mobilisent pour « des bras et des lits », les personnels de l’Enseignement, de la Culture, de la Formation professionnelle sont fondés à prendre toutes les initiatives nécessaires pour les revendications.
Des premiers rassemblements ont lieu et d’autres se préparent, en particulier pour exiger le recrutement de personnels sous statut, contre les fermetures de classes. La veille de la rentrée, des personnels de direction des académies de Rouen et de Caen, ont sorti les drapeaux syndicaux et se sont rassemblés pour dire : « L’exaspération et la colère sont au plus haut dans la profession. » La FNEC FP-FO est à leurs côtés.
En Loire-Atlantique, l’intersyndicale FNEC FP-FO, FSU, CGT Educ’action, SUD Education et SNL appelle l’ensemble des personnels « à se réunir dès la pré-rentrée, en assemblées générales, en heures d’information syndicale ou de manière plus informelle, pour discuter de cette situation, réaffirmer les revendications, établir les besoins en heures, postes et conditions de travail, à décider des moyens d’action pour faire valoir leurs revendications, y compris la grève dès le 2 septembre, jour de la rentrée (…) ».
Ce qui est certain, c’est que les personnels n’ont pas tiré un trait sur l’abrogation de la réforme des retraites Macron-Borne, sur l’abrogation du « Choc des savoirs », du SNU et de Parcoursup, sur l’augmentation de 10% des salaires sans contrepartie, sur la défense des statuts et la création des postes nécessaires.
Ce qui est certain, c’est que le président est aux abois, c’est maintenant que l’on peut agir, si possible dans l’unité pour faire aboutir enfin nos revendications !
Dans ce contexte, des organisations syndicales de jeunesse appellent à manifester samedi 7 septembre contre le coup de force anti-démocratique du président Macron.
La FNEC FP-FO soutient tous ses syndicats et tous les personnels qui décideront de se joindre aux mobilisations, y compris le 7 septembre, pour faire valoir leurs revendications.
La FNEC FP-FO appelle à mettre en discussion dès maintenant et lors des réunions de pré-rentrée le refus de faire la rentrée dans ces conditions et à alerter les parents et les jeunes pour l’action commune.
Un préavis de grève a été déposé pour couvrir toutes les situations à la rentrée.
Retrouvez le communiqué de la FNEC FP FO : Cliquez ICI
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