Malgré l’opposition de la totalité des organisations syndicales et de la grande majorité de la population, la première ministre E. Borne a annoncé mardi 10 janvier 2023 sa réforme des retraites : âge légal de départ reporté de 62 à 64 ans et 43 années de cotisations pour partir à taux plein !

Ce projet est inacceptable pour la totalité des organisations syndicales (FO, CGT, CFDT, CFTC, CFE-CGC, UNSA, FSU, Solidaires) qui n’ont eu de cesse de rappeler qu’elles n’accepteraient ni report de l’âge légal de départ, ni augmentation de la durée de cotisation, et qui appellent à une première journée de grève jeudi 19 janvier, « départ d’une puissante mobilisation sur les retraites. »

Encore une fois, le gouvernement utilise la même rhétorique : « sauver le système de retraite par répartition » ou « ramener le système à l’équilibre dans les 10 ans ».

La première ministre explique : « Il y aura un déficit qui dépassera les 12 milliards et qui continuera à se creuser si on ne fait rien ».
Le rapport du COR (Comité d’Orientation des Retraites) explique le contraire. Un excédent de 900 millions d’euros a été dégagé en 2021, malgré la crise sanitaire, portant le total du surplus à 3,2 milliards d’euros. Si le solde global du régime peut se dégrader après 2023, il reviendrait à l’équilibre en 2030.
De plus, la part des dépenses en matière de retraite dans le PIB resterait stable voire diminuerait entre 2021 et 2070. C’est le résultat des contre-réformes précédentes et de la perte continue de pouvoir d’achat des retraités.

Le COR précise que ses résultats « ne valident pas le bien fondé des discours qui mettent en avant l’idée d’une dynamique non contrôlée des dépenses de retraites ».
Et s’il fallait vraiment trouver 12 milliards d’euros d’ici 2027, rappelons les 150 milliards annuels d’exonérations de cotisations dont bénéficient les entreprises sans contreparties, ni garanties !
Rappelons également pour mémoire ce que disait un certain Emmanuel Macron en 2019 :  « Quand aujourd’hui on est peu qualifié, quand on vit dans
une région qui est en difficulté industrielle, quand on est soi­-même en difficulté, qu’on a une carrière fracturée… Bon courage déjà pour arriver à 62 ans ! C’est ça la réalité de notre pays. Alors on va dire : non, non faut maintenant aller à 64 ans ? Vous ne savez dé à plus comment faire après 55 ans. C’est ça la réalité. Expliquer aux gens : mes bons amis, travaillez plus longtemps, c’est le délai légal, ce serait hypocrite… »

Inacceptable pour la FNEC FP-FO !

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