Dans un courrier adressé au Président de la République, Force Ouvrière indique les raisons pour lesquelles elle ne participera pas au lancement du Conseil national de la Refondation (CNR) ce jeudi.
FO considère qu’elle n’a pas sa place dans une instance qui en réunissant des composantes aussi disparates que forces politiques, économiques, sociales, associatives, des élus des territoires et des citoyens tirés au sort, risque de diluer la parole des organisations syndicales et d’affaiblir le rôle des acteurs sociaux.
Force Ouvrière ne saurait se trouver associée à un travail d’élaboration d’un diagnostic partagé et/ou de co-construction de réformes législatives en dehors du Parlement. FO a toujours contesté les tentatives de dilution des syndicats dans une forme de démocratie dite participative venant concurrencer la démocratie parlementaire et assimilant les interlocuteurs sociaux au législateur. FO réitère son attachement à la séparation entre le champ politique et le champ syndical et ne peut pas s’associer à un projet visant à faire du syndicat un colégislateur.
En outre le CNR, par son mode de fonctionnement et sa finalité risque également d’affaiblir la place et le rôle du CESE auquel FO est historiquement partie prenante et attachée. Le CESE est et doit rester ce lieu consultatif de débat libre et approfondi sur les questions économiques, sociales et environnementales.
Retrouvez le communiqué de la Confédération FO ci-dessous :
cp_-_fo_-_fo_ne_participera_pas_au_lancement_du_conseil_national_de_la_refondation_cnr_
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