Le 11 mars dernier, avec l’approbation du Ministre, le Sénat a aggravé la proposition de loi visant à créer « la fonction de directrice ou de directeur d’école », adoptée neuf mois plus tôt à l’Assemblée Nationale.

Cette proposition de loi avait été votée vidée de son contenu principal par les député(e)s.

Si la délégation de compétences de l’autorité académique envers les directeurs-trices d’école déjà prévue par le texte initial, est maintenue, la phrase « II n’exerce pas d’autorité hiérarchique sur Ies enseignants de son écoIe. » présente dans le texte adopté à l’Assemblée Nationale, a été supprimée au Sénat.
Cette phrase est remplacée par « II dispose d’une autorité fonctionnelle permettant le bon fonctionnement de l’école et la réalisation des missions qui lui sont confiées. » !

Le ministre tient plus que jamais à modifier en profondeur l’organisation des écoles et intégrer un lien hiérarchique.

Alors que le sujet de la charge de travail est une préoccupation centrale, la proposition de loi propose d’en ajouter en confiant des missions de formation ou de coordination !

Les professeur(e)s des écoles n’ont pas besoin de hiérarchie supplémentaire mais de collectif et de solidarité : c’est bien un modèle démocratique et collégial, celui des conseils des maîtres, qui est menacé.

Si la proposition de loi est ainsi adoptée, elle bouleverserait en profondeur le fonctionnement collectif de l’école tel que nous le connaissons et revendiquons. C’est pourquoi nous demandons son abandon.

 


210601 Tract intersyndical loi Rilhac

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